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Quand manifester devient criminel: Il faut préciser!

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Dans la revue de mes courriels, qui s’accumulent trop rapidement à mon goût, je suis tombé sur l’envoi du quotidien Le Devoir (tellement “dans le besoin” qu’il oblige désormais les lecteurs à s’abonner pour commenter les articles, et en limite la lecture à dix par mois; vous êtes prévenus!), dans lequel un lien, menant vers le premier d’une série de trois articles, signé Marco Fortier, article intitulé “Répression policière (1/3): Quand manifester devient criminel”.

Après avoir lu l’article, j’en viens encore une fois aux mêmes conclusions; les gens s’imaginent qu’une manifestation est une petite marche tranquille du dimanche après-midi.  Ils devraient comprendre que depuis le printemps de 2012, et tous les excès qu’on y a constaté, une manifestation ne sera jamais plus une marche tranquille.  Surtout si cette manifestation est organisée par les divers groupes qui ont déjà eu maille à partir avec les policiers, à savoir par exemple la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP), pour ne nommer que ceux-là, ou encore certaines associations étudiantes associées de près ou de loin à de telles organisations.  Ces groupes sont constitués de ce que j’appelle des “manifestants professionnels”, qui donnent des formations sur comment se comporter lors d’une manifestation, de façon à donner les plus belles images d’arrestation brutale, images qui feront saliver les médias, bien sûr.

Évidemment, ces groupes font des pieds et des mains pour recruter aussi des gens ordinaires, question d’être davantage que les 150 mêmes manifestants professionnels.  Et c’est là que les choses se gâtent.  Les gens ordinaires, comme Sandra Cordero, ou Brigitte Lejeune, ces deux mères de famille dont il est question dans l’article, n’ont pas nécessairement reçu le cours “Manif 101” de nos bons professionnels, et se retrouvent donc au beau milieu de la “patente”, ce qui peut inclure quelques doses de gaz lacrymogène, deux ou trois coups de matraque, et des accusations, que ce soit par constat d’infraction, sous le règlement municipal P-6, ou encore de véritables accusations criminelles.  C’est que contrairement aux manifestants professionnels, dont les trucs ci-haut décrits font partie des conditions de travail, les gens ordinaires qui vont dans des manifestations organisées par ces groupes ne s’attendent pas à ce genre de trucs; ils croient aller dans une belle marche du dimanche après-midi.  Et c’est là qu’ils tombent des nues!

De là mon idée de préciser dès maintenant, sans attendre les deux autres articles.

Bref, je vous propose un petit guide du manifestant pacifique qui, en quelques lignes, vous donnera des conseils qui vous tiendront loin des problèmes tout en permettant à la fibre manifestante en vous de s’exprimer.

D’abord, avant de vous rendre dans une manifestation, commencez par savoir qui l’organise.  S’il s’agit de grandes centrales syndicales, qui mettent clairement leur logo sur les affiches, les risques de problèmes, à défaut d’être totalement écartés, seront définitivement minimes.  En fait, c’est avec eux qu’on est le plus proche de la marche du dimanche après-midi.  Vous pouvez amener vos enfants à ce genre de manifs; les centrales syndicales respectent les lois et règlements concernant les manifestations (itinéraire à l’avance, etc.), et surtout, elles ont leur propre service de sécurité, qui maintiennent les participants dans le droit chemin.  Bref, c’est bien organisé, et ça passe aux nouvelles pour les bonnes raisons.  Ce qui n’est pas le cas pour les groupes de manifestants professionnels.

Ensuite, en ce qui concerne le droit de manifester, dites-vous bien que si les quelques centaines, ou quelques milliers de manifestants ont le droit de le faire, les quelques millions de non-manifestants qui tâchent de vivre normalement, tout autour, ont aussi des droits, dont celui de vivre dans l’ordre, et en sécurité!  Et c’est à ça que servent les interventions policières; à permettre aux non-manifestants de vivre en paix!  Donc, encore une fois, se référer à qui organise ladite manif donne une bonne indication à savoir si l’on prévoit que les droits de tous seront respectés, ou si l’on tient seulement à ceux des manifestants.

Finalement, il est aussi important de savoir que lorsque l’on embarque dans une manif, plus on est en avant, plus on est proche de l’action.  Bref, si l’on veut éviter les troubles, il faut se tenir au milieu de la foule, quitte à ne rien voir.  Et dès que ça bouge trop, ou dès l’annonce que la manifestation devient illégale, il faut se disperser, quitter le groupe calmement, en restant le plus possible sur le trottoir, ou en le regagnant le plus rapidement et le plus directement possible.

Évidemment, le mieux est de suivre les manifestations depuis son salon, devant sa télé, lors des bulletins de nouvelles.  Vous me direz que ça ne fait pas très participatif, ce qui n’est pas faux, mais de cette façon, vous ne vous retrouverez pas avec des bleus, des malaises,… ou des accusations.  Oui oui, c’est possible!  D’ailleurs, Plume Latraverse le disait si bien, en 1981, dans sa chanson “Don Quichiotte”;

“À tous les soirs, en regardant l’Téléjournal, je milite dans les normes
J’prends une pancarte, j’grimpe su’l divan; j’fais d’l’exercice pour me garder en forme”


Classé dans:Justice, Opinion, Politique

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